LA RAISON POUR SAVOIR OU POUR
PENSER ?
Première lecture des Considérations
morales d’Hannah ARENDT.
Au fur et à mesure du déroulement du cours, vous lirez
l’introduction et la première partie du livre ( p. 27 à 46 ) autour desquelles
ce chapitre est principalement construit.
« Pour nous, et dans ce contexte, la distinction entre
le savoir et la pensée est cruciale. » ( analyse des p. 35 à 37 )
· Quelle est la nature du savoir ?
Savoir, possible, théorie/pratique, abstrait/concret, civilisation.
· En quoi la pensée se distingue-telle du savoir ?
· Quelle est l’origine de cette distinction dans l’histoire de
la philosophie ?
· Pourquoi cette distinction est-elle cruciale « pour
nous, et dans ce contexte » ?
Problématique.
Le
rôle de la raison se limite-t-il à procurer un savoir, base stable du monde
commun qu’édifient les hommes, ou bien est-il au contraire de penser, donc
d’accepter tous les risques inhérents à cette expérience mais aussi de
surmonter les risques d’un monde où l’absence de pensée règnerait ?
L’enjeu
de ce problème réside dans la définition de ce qu’est la pensée et dans les
attentes que l’on peut nourrir vis-à-vis de la raison : à quel prix
sera-t-elle capable de tenir les promesses que suggère sa définition (
voir chapitre 1 ) ?
1.
METTRE LA RAISON AU SERVICE DU SAVOIR POUR LE PROGRÈS SEMBLE À
L’HOMME MODERNE UN DEVOIR DEPUIS DESCARTES.
Texte
de DESCARTES p. 397 et diaporama.
Nature (
début de définition ), technique, progrès.
2. FACE AU SAVOIR, LA PENSÉE DONNE ALORS PRISE À DES OBJECTIONS SÉRIEUSES
CONTRE L’INTÊRÈT ET LA VALEUR QU’ELLE POURRAIT AVOIR.
ACTIVITÉ 6 : ENTRAÎNEMENT À
L’ANALYSE DE TEXTE DANS LE CADRE DE L’ÉTUDE D’UNE OEUVRE.
Hannah ARENDT, Considérations morales,
Lecture de la page 39 (« Car la principale
caractéristique de la pensée… » ) à page 42 ( « …ce qu’elle a achevé
la nuit précédente. » )
Définitions
Abstrait/concret p. 521, apparences p. 530, doute, médiat/immédiat p. 526.
Questions
1. ARENDT met en évidence quatre caractéristiques de la
pensée : lesquelles ?
2. Appuyez-vous sur une ou plusieurs scènes du film pour
illustrer la première caractéristique.
3. En quoi cette caractéristique rend-elle l’acte de penser
difficile ( la réponse n’est pas dans le texte ) ?
4. Quelle différence entre un objet en général et « un
objet de pensée » p. 39 ? Réemployez « médiat/immédiat ».
5. En vous appuyant sur le texte, mettez en relation
l’expression » je me retire du monde des apparences » avec les
repères « concept » ( voir chapitre 1 ) et « abstrait/concret ».
Quel sens donner alors ici au mot « apparences » ?
Dégagez le sens général de l’expression étudiée.
6. Hors de quel « ordre » la pensée se
place-t-elle ? Tous les philosophes sont-ils sortis de cet ordre ?
Etudiez la distinction qu’ARENDT établit dans la dernière phrase de la page 41.
7. Pourquoi ARENDT écrit-elle « bonne à rien » entre
guillemets ?
8. Selon, KANT, le doute est-il un défaut ou une
qualité ? Pourquoi ?
9. A quel passage déjà étudié dans le livre renvoie la
comparaison entre la pensée et la toile de Pénélope p. 42 ?
10. En vous appuyant sur le travail effectué, justifiez le titre
donné à cette partie du chapitre. En vous appuyant sur votre réponse à la
question 2 du questionnaire qu’il fallait traiter après avoir vu le film (
la pensée philosophique s’élabore-t-elle dans la
discussion ou la solitude ? Quel courage réclame-t-elle ? ),
énoncez un argument supplémentaire allant dans le même sens.
Conclusion ( rédigée sur photocopie ).
Pour donner suite à la question d'un élève et au dialogue qui s'en est suivi, lecture d'un extrait de Robert MISRAHI, La nacre et le rocher, une autobiographie, " La nuit étoilée où il apparaît que la chance et la détermination permettaient parfois d'échapper au nazisme", Editions Les Belles Lettres, 2012.
3.
EN RÉALITÉ, LA PENSÉE EST UNE « EXIGENCE » DE LA RAISON ;
DE SA SATISFACTION DÉPENDENT, BIEN PLUS QUE LE SAVOIR, LA MORALE ET LA
POLITIQUE.
Morale, politique.
· L’absence de pensée, cause du mal radical ou « la
banalité du mal ».
Lecture
de la page à 27 à la page 31 ( idéologie p. 533, conscience p. 97. )
· L’absence de pensée, terreau fertile pour les
totalitarismes.
Lecture
p. 65 ( « Toutefois… » ) à 66 ( « … la Russie de Staline. »
) ( persuader/convaincre ).